Pascal Lagesse
Les Zafers - 1ere partie - Génèse des Zafers.
Dernière mise à jour : 27 nov. 2021

Le mot « Zafer » vient du créole mauricien et il est utilisé pour nommer quelque chose d’indéfini, quelque chose dont on ne connait pas le nom. L’équivalent français serait « truc », « machin » ou « bidule ». Comme je n’arrivais pas à qualifier mon nouveau style de peinture (n’étant pas expert en art), je l’ai appelé Zafer et le nom est resté.
Au départ, j’ai été influencé par les peintures de Michael Adams, célèbre peintre seychellois, ses tableaux riches en couleurs m’ayant touché, mais la plus grande influence vint de Vincent Van Gogh dont les tableaux m’ont bouleversé. L’influence de Van Gogh se retrouve dans les Zafers par rapport à ses touches qui avaient parfois tendance à prendre des formes géométriques. Je me suis alors demandé à quoi ressemblerait un tableau dans lequel ces formes géométriques seraient clairement représentées ? L’influence de Van Gogh a aussi été pour moi au niveau de la persévérance. Ce grand peintre s’est battu toute sa vie, malgré ses doutes et les avis défavorables de ses contemporains, pour prouver que sa peinture reflétait bien ce qu’il voulait voir.
Il ne faut pas voir les Zafers comme une interprétation de la nature ou d’un paysage sorti tout droit de l’esprit d’un peintre sous LSD, mais comme un appel à la beauté. Les Zafers sont des interprétations graphiques d’un monde lumineux, coloré, simplifié à l’opposé du monde dans lequel nous vivons. Ici, le monde est comme j’aurais voulu qu’il fut. Il y a en moi une grande naïveté qui se retrouve dans mes Zafers. Le regard d’un enfant qui refuse de grandir ? Cet hymne à la couleur et à la joie dénonce ce monde terne et laid qui fait notre quotidien.