A PROPOS

Je suis né à l’île Maurice, le 7 août 1968. Très tôt, mes parents m’ont donné le goût de l’Art. Ils ont été de véritables déclencheurs de passion. Je suis un peintre autodidacte et j’ai appris la peinture en observant les travaux de mes ainés. En 1986, je me suis mis à la peinture à l’huile et avec le temps je me suis familiarisé avec la peinture acrylique et l’aquarelle, le pastel, l’encre, le fusain et la gravure sur plaques de cuivre et de zinc. J’ai fait des études d’art graphique et cette école m’a beaucoup aidé au niveau de la composition et plus tard pour la création du style que j’ai appelé « Zafer ». 

 

J'ai organisé ma première exposition d'art solo en 1996 à la galerie Max Boullé à Rose-Hill, Ile Maurice. Encouragé par les critiques, j'ai proposé des expositions d'art en solo au public mauricien en 1998, 2000, 2002, 2006, 2014 et 2022 où j'ai organisé une exposition de tableaux Zafer au Caudan Arts Center.

 

C’est en 2003 que j’ai commencé à travailler sur un style de peinture très coloré, accompagné de formes géométriques. L’utilisation du graphisme dans le style Zafer découle en partie d’une simplification des touches du peintre Vincent Van Gogh. Les spirales et les formes circulaires que nous trouvons dans son tableau « Nuit étoilée » et les formes presque géométriques du tableau « Prairie aux pissenlits » m’ont interpelé et je me suis demandé à quoi ressemblerait un tableau dans lequel ces touches de peintures seraient simplifiées au minimum. C’est ainsi que j’ai commencé à faire des tableaux avec des ronds, des spirales, des carrés, des triangles, des lignes et des pointillés. Il y a certainement aussi une influence des peintures des Premières Nations australiennes que j'ai toujours admirées.

 

En 2018, j’ai publié mon premier livre de nouvelles intitulé « Petites histoires qui font sourire, peut-être rire ou qui pourraient vachement plomber l’ambiance », un livre au titre volontairement kilométrique. En 2020, je publie mon premier roman ; John Berik, Cabri c’est fini !

 

Depuis 2001, j’ai été diagnostiqué comme souffrant de dépression récurrente et de bipolarité de type deux et j’ai été placé sous médication à vie. Il est important pour moi de parler ici de ces maladies qui touchent un grand nombre de nos concitoyens et qu’on a tendance à cacher ou dont on a souvent honte. Comme le diabète, ce sont des maladies qui sont invisibles au grand public, mais bien réelles pour la famille et l’entourage. L’ironie, en ce qui me concerne, c’est que ces maladies mentales ont grandement contribué à la création du style de peinture que je pratique aujourd’hui. Le style Zafer me procurant un immense bien-être, il me fut tout naturel de persévérer dans cette voie. L’aspect thérapeutique procuré par la répétition des formes géométriques a grandement aidé à stabiliser mon état mental. J’ai longtemps ressenti une passion affective pour Vincent Van Gogh qui, en son temps, a souffert d’une forme de cette même maladie, mais n’a pu bénéficier d’un accompagnement thérapeutique adapté.

 

La pratique du style Zafer est pour moi une aventure sans fin, car un style de peinture est appelé à évoluer sans cesse pour le bonheur de celui qui crée et ceux qui l'observe.