PEINTURES DE STYLE "ZAFER"

J'ai conçu le "style Zafer" en 2003. Le mot "Zafer" vient du créole mauricien et il est généralement utilisé pour nommer quelque chose d'indéfini ou quand on ne connaît pas le nom d'un objet particulier. L'équivalent français serait « chose » ou « truc ». Comme je n'étais pas en mesure de classer mon nouveau style de peinture (je ne suis pas un expert en art), je l'ai appelé "Zafer", et le nom est resté.

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Quand j’ai créé les Zafers en 2003, je cherchais une approche différente du paysage mauricien et, afin de garder un pied dans la peinture « classique », je décidais d’inclure la perspective dans mes Zafers. Cette perspective peut être réaliste ou volontairement déformante. Une fois que l’on apprivoise la perspective, on arrive à faire voyager le spectateur dans ses tableaux, voyager dans ses Zafers.

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L’utilisation du graphisme dans le style Zafer découle en grande partie d’une simplification des touches du peintre Vincent Van Gogh. Les spirales et les formes circulaires que nous trouvons dans son tableau « Nuit étoilée » et les formes presque géométriques du tableau « Prairie aux pissenlits » m’ont interpelé et je me suis demandé à quoi ressemblerait un tableau dans lequel ces touches de peintures seraient simplifiées au minimum. C’est ainsi que j’ai commencé à faire des tableaux avec des ronds, des spirales, des carrés, des triangles, des lignes et des pointillés. Il y a certainement aussi une influence des peintures des Premières Nations australiennes que j'ai toujours admirées.

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J’utilise à la fois l’acrylique et l’huile pour la création des tableaux de style Zafer. L’acrylique a l’avantage de sécher rapidement alors que l’huile prend son temps et le mien. Un des désavantages de la peinture acrylique est que certaines couleurs changent après séchage. Cela s’avère être un sérieux problème quand on est exigeant sur cet aspect. La peinture à l’huile quant à elle est plus stable. Avec le temps, j’ai appris beaucoup de choses par rapport aux couleurs utilisées dans les peintures Zafer. Les couleurs dans les tableaux Zafers (contrairement à la peinture classique où les couleurs sont mélangées en amont sur la palette et déposées sur le canevas,) sont placées séparément et mélangées visuellement par le spectateur. Ce principe s’apparente plus à celui de l’imprimerie où quatre couleurs (le cyan, le magenta, le jaune et le noir,) suffisent pour créer des millions de couleurs. La juxtaposition de ces quatre couleurs dans des ordres précis permet la reproduction de photographies sur papier. Dans un tableau Zafer, je pourrais peindre un fond bleu uni et ensuite peindre dessus des centaines de triangles jaunes. Vu de loin, l’œil du spectateur mélangera le bleu du fond aux triangles jaunes et l’ensemble donnera l’illusion que cette surface est verte. (Bleu + Jaune = Vert) Dans presque toutes mes peintures Zafer, j’utilise cette technique pour créer des illusions de couleurs. 

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