Au début, j’ignorais que je pouvais peindre. Je regardais avec fascination les tableaux de peintres mauriciens accrochés au mur de la maison familiale et quelque part dans ma cervelle d’adolescent, j’espérais secrètement pouvoir un jour y accrocher une de mes œuvres.
Mes parents étaient férus d’art et de littérature et j’ai grandi dans une ambiance qui a cultivé l’amour du beau. Mes parents étaient tous deux financiers et, très jeune, j’avais réalisé que je ne le serais pas. Nous reçûmes un jour la visite de France Staub, dentiste de son métier, ornithologue, herpétologue, botaniste et aussi peintre mauricien. Cette rencontre changea le cours de ma vie. France Staub, prit le temps de faire ma connaissance et me proposa de l’accompagner dans une de ses sorties de peinture en plein air. Je ne connaissais pas grand-chose à la peinture à l’huile, mais n’hésitais pas une seconde à sauter sur l’occasion. Le samedi suivant, sa Volkswagen immatriculée AD 740 entrait dans notre cour à Phoenix et France me prit sous son aile et m’ouvrit les portes vers un monde en Technicolor. C'était en 1986.
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